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En 1993, le Docteur François Paraire et le Professeur Michel Durigon médecins au Service d’anatomie pathologique de l’hôpital de Garches (Hauts-de-Seine) décident d’engager une réflexion sur la rénovation de la salle des départs de l’hôpital. Ils se tournent vers la Fondation de France (Les Nouveaux commanditaires) qui leur propose le nom de l’artiste italien Ettore Spalletti et dont le travail a alors été récemment montré lors de l’exposition que le musée d’art moderne de la Ville de Paris a consacré à l’artiste en 1991. Cette commande sera l’une des premières de l’aventure des Nouveaux Commanditaires. Le choix de Spalletti s’impose et est immédiatement accepté.

Pour la salle des départs de l’hôpital de Garches, qui est inaugurée en 1996, l’artiste réalise un environnement total baigné de variation de bleus et ponctué d’éléments en marbre blanc (colonne vase fontaine, bancs pour poser les cercueils...) et en marbre noir (polygone au sol). Au bleu correspond une symbolique céleste qui renvoie aussi à celle d’éternité.

« J’ai tout de suite pensé à un parcours à travers la modulation des couleurs : partir du vert, couleur terrestre, pour aller vers l’azur, couleur froide et pure, à la fois brute et transparente. L’azur, en soi immatériel, dématérialise tout ce qui l’entoure, ôte au temps l’idée même de sa durée, de son inexorable écoulement et de sa dissolution imprévisible. L’azur contient et fige son essence intangible et perpétuellement renouvelée, l’espace expire dans son soupir éternel. [...] On ne peut échapper à la réalité de la mort que par le truchement de la légèreté pure et fragile de la beauté ». Ettore Spalletti

La Salle des départs est aujourd’hui en péril et son devenir gravement menacé de destruction par la fermeture de l’hôpital de Garches prévue en 2024.

Extraits de l’article de Valérie Da Costa paru dans l’édition du 22 novembre 2018 d’Artnewspaper.

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